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en tourbillonnant

Signes culturels rencontrés : musique, peinture, écriture, etc.

Objets inanimés ?

Dans la rue d'abord, puis dans l'atelier du sculpteur, ces créatures nous interpellent.

Vous voyez le pearly king ? C'est à Véretz, au bord du Cher, pas loin d'ici. Le sculpteur c'est Stéphane Gendron.

La matière première, ce sont des choses récupérées qui ne sont plus utiles à rien : un bout de traverse de voie ferrée, un bord d'étagère, un morceau de charpente, du bois, quoi. Et aussi un bout de fil électrique, trouvé par terre dans la rue, des boîtes rouillées qui ont contenu dieu sait quoi. C'est le mystère de la fonction de ces débris : on n'en veut plus, ils sont abandonnés, jetés, ils sont dans le néant. Vers quel destin étrange est allé ce fragment de bois flotté, maintenant échoué sur le bord d'une rivière ?
Le sculpteur leur a redonné vie ; une bouche ajoutée ou le creux qui la signale, trouvé.

Des yeux souvent. Ils nous dévisagent. Ils nous voient ? Ces êtres sont nos égaux et nous demandent de dire notre néant.

Une cour à traverser, pleine d'objets, quelquefois avec leurs pieds ; des réchauds, des tôles biscornues. Que font-ils là ? Sommes-nous chez un récupérateur de décharge ? J'en connais. Ils ne savent pas lire mais peuvent compter : ils entassent sur la plateforme de leur camionnette ce que nous ne voulons plus. Au poids, le métal rapportera quelque chose. Pas de ça ici. 

On poursuit le chemin. Des yeux nous regardent et on ne peut pas se cacher.

Il arrive que ces "créatures" soient des animaux. Quoi, on ne sait pas toujours, mais l'apparence est indiscutable. Ils échappent à toute classification linnéenne, mais c'est le monde parallèle qui est là. L'échelle de la taille compte peu. Souvent nous voyons l'agressivité, car le sculpteur n'a pas oublié de faire des dents féroces. L'agressivité n'est-elle pas partout dans l'univers des "créatures" (dont nous sommes), depuis les virus jusqu'aux lanceurs de missiles ?
Les "créatures" de Stéphane Gendron expriment très souvent la perplexité (c'est la nôtre), et même, heureusement, la douceur. Ces "créatures" ronronnent, comme ce chat aperçu sur la porte de la maison, rue Chaude à Véretz.

[Ne manquez pas de cliquer ici. Vous y verrez le site de l'atelier de la rue Chaude. Les photos sont nombreuses et plus belles que les miennes. Allez-y voir ! Pour plus de sûreté, je redonne l'adresse indispensable, si vous avez oublié de cliquer :
https://stephane-gendron-sculptures.jimdo.com/  .]

 

 

 

 

 

BC

 

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